vendredi 9 mars 2018

Séance du 21 mars 2018

Date et heure: mercredi 21 mars 2018 de 19h30 à 21h30

Lieu: INALCO, 65 rue des Grands Moulins - 75013 Paris


Salle 4.06

 

Pour une nouvelle typologie de l'intransitivité scindée: Étude de cas de la famille arawak

   

Tom Durand (SeDyL)


Notre présentation a pour but de montrer la pluralité du phénomène de l'intransitivité scindée que l'on définira comme un cas de scission opérant au sein de prédicats monovalents. Ce phénomène est particulièrement présent en Amérique du sud et en Océanie, mais il se retrouve également dans d'autres régions du monde comme en Europe (français, italien). Nous porterons une attention particulière au cas où l’actant unique d’un prédicat monovalent est encodé selon l’une ou l’autre des deux marques actancielles d’un prédicat divalent. Nous prendrons comme fil directeur la nécessité d'expliquer comment il peut y avoir une telle hétérogénéité d'encodage de l'unique actant au sein des constructions monovalentes alors que, contrairement aux constructions divalentes, celles-ci ne requièrent pas une distinction entre plusieurs actants (agent/patient).
Pour répondre à cette question, nous exposerons à la fois les motivations sémantico-pragmatiques et les réalisations morphosyntaxiques de ce phénomène. Pour le premier cas, la question de l’aspect lexical ou Aktionsart  - afin de déterminer quelles sont les oppositions sémantiques (actif/statif, agentif/patientif) les plus pertinentes - ainsi que celle des catégories grammaticales seront cruciales. Pour le second cas, nous aborderons non seulement l'impact des marques de TAM, certaines imposant un marquage précis, mais aussi la position syntaxique des verbes - au sein d'une proposition principale ou d'une proposition subordonnée - et les processus de dérivation, étant donné qu'un prédicat dérivé peut prendre un marquage différent d'un prédicat non dérivé.
Dans un second temps, nous verrons comment ces différents types d'intransitivité scindée peuvent se combiner au sein d'une même langue. Enfin, nous évoquerons les hypothèses diachroniques quant à l'origine et aux évolutions futures de cet alignement. Ces réflexions s'appuient sur des données de première et de seconde main de langues de la famille arawak, l'une des familles linguistiques les plus étendue d'Amérique du sud; un choix qui s'explique par les propriétés typologiques de cette famille au regard de l'alignement.

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