mardi 4 octobre 2016

Séance du 19 octobre 2016

Date et heure: Mercredi 19 octobre 2016 de 19h à 21h

Lieu: INALCO, 65 rue des Grands Moulins - 75013 Paris
Salle: 3.15

Les constructions exceptives dans l’interface sémantique-syntaxe de l’arabe et du français


Mohamed Galal 
Université Paris-Ouest Nanterre - CNRS MoDyCo 

Résumé : 
Dans la recherche à mener, nous proposons de mener une étude sémantico-syntaxique des constructions exceptives dans un cadre contrastif arabe-français. Les constructions exceptives en français sont précédées par des éléments tels que : excepté, sauf et hormis, etc. ou leurs équivalents conjonctifs : excepté que, sauf que et hormis que, etc. En arabe, elles sont précédées par un des éléments suivants : la particule ʾillā, les noms siwā et ġayr, les verbes ẖalā et ḥāšā, etc.

Nous focaliserons notre propos ici sur ʾillā, le marqueur exceptif le plus usuel en arabe. Ce marqueur, à la différence de sauf, est compatible avec la négation et marque aussi la restriction :


La question principale à laquelle nous essayerons de répondre est la suivante : quel est le statut sémantique et syntaxique de l’exception en arabe et en français ? Cette question peut être subdivisée en plusieurs sous-questions : quels sont les liens entre la structure de l’exception et la structure de la restriction ? Et quels sont les liens entre ces deux structures et la négation ? La construction exceptive relève-t-elle de la micro ou de la macro-syntaxe ? Quelle est la catégorie grammaticale des marqueurs exceptifs en arabe et en français ? Par exemple, en français, les marqueurs sauf et excepté sont-ils des prépositions ou des conjonctions de coordination ? Quelle représentation sémantique et syntaxique peut-on attribuer aux constructions exceptives en arabe et en français ?